06/05/2022
COVID-19 et perte de cheveux : Ce virus peut-il causer la calvitie ?
La calvitie est un problème qui touche beaucoup d'hommes, et de plus en plus de femmes aussi. Tout commence par le constat que les cheveux qui tombent chaque jour sont nombreux, trop nombreux, avec pour conséquence une perte de densité dans les zones centrale et frontale de la tête.
A quoi est due la calvitie ? Aujourd'hui pourtant, près de 2 ans après le début de la pandémie de COVID-19, on observe une aggravation du phénomène avec une certaine corrélation avec la progression de la pandémie. Peut-être que le Coronavirus affecte directement les cheveux ? Probablement pas, mais ses effets directs et indirects stimulent les facteurs déjà largement documentés en relation avec la calvitie.
Effets indirects de Covid 19
Au mieux, nous n'avons pas attrapé le virus, pas plus que nos amis et notre famille. Cependant, nous avons tous subi les conséquences des restrictions et du stimulus anxiogène continu des nouvelles et des réseaux sociaux, qui nous alertent à chaque minute sur les problèmes du virus et de ses variantes. De plus, les périodes prolongées de séjour forcé au domicile, le manque de socialisation, les difficultés à pratiquer des sports de plein air, la réorganisation (parfois très complexe) de sa vie professionnelle en "smart working" doivent être pris en compte. Tout cela, nous le répétons, a été le moindre impact que nous ayons tous connu.
Il y a aussi des catégories professionnelles qui font encore face à une longue période de difficulté, d'incertitude ou de véritable ruine économique. Pensons à ceux qui ont dû sacrifier leurs économies pour faire face à des mois et des mois de fermeture d'entreprises touristiques et hôtelières, pour ne citer que les premières qui me viennent à l'esprit. Cela a bien sûr un impact énorme sur l'équilibre psychologique de ceux qui ont soudainement vu une nouvelle détérioration de leurs perspectives économiques, avec un stress conséquent.
Ensuite, il y a ceux qui ont dû combattre directement le COVID, dans certains cas se débrouiller avec un peu de quarantaine, dans d'autres avec de la fièvre et certains symptômes, mais dans d'autres encore avec la nécessité de passer des dizaines de jours à l'hôpital, peut-être liés à un respirateur. Or le COVID a frappé dans la famille, mettant en danger des parents âgés, qui parfois n'ont pas survécu, sans même le confort de proches à leur chevet, exclus pour des raisons de sécurité des établissements de santé.
Tout cela nous a tous touchés avec une intensité variable, provoquant des inquiétudes, de l'anxiété. En un mot, on pourrait dire : « stress ». Loin d'être une condition confinée à notre psychisme, le stress exerce une véritable souffrance physique, qui se manifeste par diverses réactions, dont certaines affectent également la santé de nos cheveux. L'une de ces réactions est la vasoconstriction, c'est-à-dire le rétrécissement des vaisseaux sanguins, qui dans les points les plus périphériques de notre corps, comme dans le cuir chevelu pour être clair, implique une diminution du flux sanguin vers les bulbes pileux. Ces mécanismes de réaction ne sont pas problématiques si le déclencheur est de courte durée, mais ce n'est évidemment pas le cas dans la pandémie.
Effets directs
Mais y a-t-il une responsabilité directe du virus dans la chute des cheveux ? Eh bien, on peut certainement dire que notre système immunitaire, déclenché par le virus, peut avoir un impact sur la perte de cheveux anormale, même chez les personnes qui ne souffrent pas techniquement de calvitie. Premièrement, lorsqu'une personne en bonne santé contracte un virus, le système immunitaire réagit à différents niveaux pour reconnaître l'agent pathogène et affûter ses armes pour le vaincre. La façon dont notre corps réagit aux menaces extérieures est très complexe et fascinante, mais ici, il suffit de savoir que lorsqu'un processus inflammatoire se déclenche, les cellules de notre corps émettent des substances qui neutralisent les effets de l'infection, mais elles provoquent des "dommages collatéraux". Ces substances, parmi lesquelles les cytokines, par exemple, ils interfèrent avec le cycle de vie des cheveux, accélérant la phase de chute, qui se produit en quelques mois. Dans ce cas, il s'agit d'un effet temporaire qui tend à disparaître spontanément au bout d'un certain temps. Cependant, si la calvitie est déjà en cours, cette accélération de la chute ne sera pas totalement récupérée.
Compte tenu de tout cela, il convient de rappeler certaines choses.
1) Une perte de cheveux de 50 à 100 par jour est tout à fait normale
2) si l'on corrèle des événements stressants et/ou débilitants comme une infection au COVID avec une calvitie potentielle, le diagnostic « à faire soi-même » ne sert que peu, encore moins l'auto-prescription de prétendus remèdes pharmacologiques ou de traitements qui laissent le temps qu'ils trouvent, mais ils facturent aussi très cher
La meilleure solution est de consulter votre dermatologue de confiance qui évaluera l'état possible de la calvitie, identifiant un chemin, si possible, pour la solution la plus efficace contre le problème.
16:37 Publié dans beauté, santé | Lien permanent | Commentaires (0)
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