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Prothèse unicompartimentale

Avec ce type de chirurgie, un seul compartiment du genou est remplacé, le plus souvent le compartiment médial. Ce type de prothèse est utilisé lorsqu'un seul des compartiments du genou est touché par le processus dégénératif. Pour réussir, les compartiments restants doivent être intacts et le genou doit avoir une stabilité ligamentaire valide, en particulier le ligament croisé antérieur doit être intact. D'autres conditions nécessaires pour avoir un bon résultat d'une prothèse de genou unicompartimentale sont l'absence de surpoids, l'absence de déformations axiales excessives et l'absence de contracture en flexion du genou arthrosique.

L'intervention orthopédique consiste à recouvrir le compartiment usé d'un composant métallique et d'un composant polyéthylène ou métal et polyéthylène. La chirurgie est peu invasive, a une récupération rapide et une courte hospitalisation.

Le patient doit être informé de la possibilité qu'avec le temps, les compartiments non prothétiques puissent également subir une dégénérescence arthritique et nécessitent donc que la prothèse unicompartimentale soit transformée en prothèse totale.

Ce type d'intervention est dédié à des cas très sélectionnés. Aux USA, le ratio prothèse totale / prothèse unicompartimentale est inférieur à 10 total / 1mois.

Remplacement total du genou

La pose d'une prothèse totale implique le recouvrement complet de la surface articulaire du fémur et du tibia au niveau du genou. Parfois, dans ce type de chirurgie, il est également nécessaire de recouvrir la surface articulaire de la rotule. Trois types de prothèse totale de genou peuvent être distingués.

Une première est appliquée avec sauvegarde complète du ligament croisé postérieur, une seconde avec le sacrifice du ligament croisé postérieur et une troisième avec contrainte mécanique (prothèse contrainte). Le choix d'un type plutôt qu'un autre dépend de l'état clinique du genou ainsi que de la réflexion du chirurgien.

Rétention du ligament croisé postérieur (rétention croisée)

Si le ligament croisé postérieur est en bon état, solide et élastique, et capable de supporter un genou artificiel, il peut être épargné. L'élément prothétique fémoral présente dans ce cas une rainure centrale qui va accueillir et protéger le ligament croisé postérieur. L'épargne du ligament croisé postérieur permet en théorie d'assurer une cinématique plus naturelle et une meilleure proprioception.

Sacrifice du ligament croisé postérieur (postéro-stabilisé)

Si le ligament croisé postérieur est lésé ou excessivement rétracté ou calcifié ou en cas de genou fléchi (impossibilité d'étendre complètement le genou) le chirurgien procède à une résection du ligament et son insertion osseuse sur le fémur. La prothèse qui sera appliquée prévoit la présence d'une « came » sur l'insert tibial en polyéthylène qui a pour but de stabiliser le genou en arrière.

Prothèses de genou contraintes

Ce sont des prothèses avec une contrainte mécanique. Ils sont utilisés en cas d'instabilité ligamentaire sévère, de déficit sévère du capital osseux ou de déformations axiales très sévères. La stabilité est assurée par la contrainte mécanique et non par les ligaments du patient. Ce type de prothèse a des taux d'échec plus élevés que les précédents et est principalement utilisé dans les chirurgies de révision.